vendredi 17 juillet 2020

Les 7 frères Ipharraguerre d'Estérençuby (IV)

Downtown Glendale, Maricopa County, Arizona, années 1950
En 1920, Louis Ipharraguerre apparaît dans le US Census d'Aberdeen, Bingham County, Idaho. Sa femme, Grace et ses enfants Marie, 7 ans et Wendell, 3 ans sont mentionnés sous le même nom que lui. Or en 1924, quand il fait sa demande de naturalisation, il déclare seulement deux enfants, Jeanne née 1921 et Bert né en 1923. Que sont devenus les premiers ?

La réponse viendra du recensement de 1930 de Glendale, Maricopa, Arizona. Cette fois, Louis Ipharraguerre est devenu Lewis Ipharr (!), il est accompagné de sa femme Grace Ipharr et leurs quatre enfants, Maree (sic), 17 ans, Wendell, 14 ans, Jeanne, 8 ans, tous trois nés dans l'Idaho et Bert, 6 ans, né dans l'Arizona. Mais en face des deux aînés, la mention stepdaughter et stepson confirme que ce sont bien les beaux-enfants de Louis né du premier mariage de Grace (d'où l'intérêt de bien lire tous les renseignements !).    
 
Mais revenons à la demande de naturalisation pour laquelle Louis entreprend des démarches en avril 1924. Dans sa déclaration d'intention, on apprend que Louis, alors âgé de 39 ans, est berger, qu'il est de couleur blanche mais de carnation foncée (dark), qu'il mesure 1, 67 m (5 feet, 5 inches), pèse 68 kg (150 pounds), que ses cheveux sont bruns et ses yeux, bleus. Comme signe particulier, son auriculaire de la main droite est tordu (crooked). Le Diable se loge dans les détails !  

Il se vieillit d'un an (il est né le 9 octobre 1885 et non 1884), est natif d'Estérençuby en France. Il déclare que sa femme Grace est née à Moore, Idaho (en fait, elle est d'Antelope). Il précise qu'il est arrivé à New York le 7 mars 1904 en provenance du Havre à bord de La Loraine (sic). Enfin, Louis donne son adresse : 1829 West Adams Street à Phoenix, Arizona. A noter qu'il signe de ses nom et prénom.

En 1926, Louis remplit une autre demande et cette fois, il est domicilié à Flagstaff, toujours dans l'Arizona, au 616 North Beayer Street. C'est là qu'il donne un peu plus de détails sur sa situation de famille et ses différents emplois (récapitulés dans le billet précédent). Il est arrivé avec sa famille dans l'Arizona le 6 juillet 1923. Le benjamin, Louis Bertrand dit Bert, y naîtra le 23 octobre de la même année. A Flagstaff, sur la fameuse route 66, Louis sera employé par la société Campbell & Francis, le plus grand ranch de l'Arizona. 

La pétition pour devenir Citoyen américain requiert le témoignage de deux ressortissants de ce pays. Louis Ipharraguerre demande ce service à A.E Livingstone, fermier, et Henry C Toeys, marchand, tous résidents d'Aberdeen, Idaho. 

Les témoins doivent préciser dans quelles circonstances ils ont été amenés à fréquenter Louis Ipharraguerre. Livingstone déclare qu'il l'a connu en mai 1916 alors qu'ils élevaient ensemble des moutons dans le désert à l'ouest d'Aberdeen tandis que Toeys fait remonter leur rencontre au printemps 1917 en tant que client de son magasin. Ils se sont fréquentés jusqu'à ce que Louis quitte l'Idaho pour l'Arizona.   

Apparemment, Louis ne sera pas naturalisé avant 1927. Il coulera alors une retraite qu'on espère heureuse auprès de sa femme, de ses quatre enfants et de ses huit petits-enfants à Glendale, une coquette banlieue de Phoenix, Arizona. Il y est inhumé au Resthaven Park West Cemetery depuis juin 1966. Sa femme Grace Stoddard l'y a rejoint le 29 juin 1983.

 A suivre...

Sources : Gen&OAD64 (Etat civil et registres miltaires), FamilySearch, Geneanet, Ancestry, MyHeritage, FindAGrave
Illustrations : Cliquer dans la photo 

Billets précédents : https://bit.ly/2ZTZk46,  https://bit.ly/3eiYZgJ, https://bit.ly/3fByepg

Un grand merci à Marguerite Ambroise du blog "Mes découvertes généalogiques" qui a fait des recherches pour moi sur Ancestry et notamment sur la demande de naturalisation de Louis Ipharraguerre ô combien riche en informations !

2 commentaires:

  1. Que de sources ! Ces deux épisodes aux Etats-Unis sont passionnants.

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    1. Merci Béatrice, la profusion des sources c'est en effet ce qui fait toute la différence !

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