Editor : Pedro Eppherre, Cigarreria y Libreria |
Voici quelques temps, ma belle-sœur m'envoie cette carte postale trouvée sur le net. Ce n'est pas tant le sujet qui m'interpelle, un bâtiment d'architecture classique dont la légende nous apprend qu'il s'agit d'une banque argentine, que le nom de l'imprimeur, Pedro Eppherre. Lorsque je la reçois, je la mets de côté, et n'y pense plus.
Et puis, voilà qu'à Noël, j’évoque en famille mes trouvailles récentes sur la branche argentine des Eppherre, et la carte me revient à l'esprit. On peut la dater facilement du début du 20e siècle puisque celui qui l'envoie note "avril 1909". Et mon frère de se rappeler alors que parmi la famille que nous venions d'évoquer, il existait un Pedro Eppherre.
Né le 20 septembre 1876 à Morón, province de Buenos Aires. ce Pierre (déclaré Pedro) est le septième d'une fratrie de onze enfants, celle d’André (ou Andrès) Eppherre, le frère de mon arrière-grand-père paternel Dominique (1851-1928) et de son épouse Gabrielle Arcurux, native d'Abense-de-Haut (lire ici). Du moins, grandes sont les probabilités pour que ce soit lui. Pour en avoir le cœur net, il me faudrait connaître l'origine de la carte, or j'ai beau la retourner, je ne trouve pas...
En revanche, une date est mentionnée : "Nueve de Julio" (9 juillet). Et à y regarder de plus près, je trouve ça bizarre. Mue par une intuition soudaine, je google cette "date" et apprend qu'il s'agit en fait d'une ville argentine située sur la Route Nationale 5 à 275 km à l'ouest de Buenos Aires et environ 250 de Morón.
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mes recherches, je tombe sur la page Facebook du journal de cette ville de près
de 48000 habitants aujourd'hui, fondée en 1863 ... un 27 octobre* (et non pas
un 9 juillet**). J'y retrouve la trace de Pedro dans un article consacré à
l'arrivée du phonographe à Nueve de Julio*. "Il fut l'un des premiers à
vendre [des phonographes] au début du XXe siècle dans sa
"cigarreria". J'imagine qu'il s'agissait d'un grand bazar doté d'une
imprimerie...
Et voilà, on aimerait en savoir davantage sur la vie de cet aïeul. Est-il venu seul ou avec le reste de la famille ? A-t-il fait souche, voire fortune ? Encore des questions sans réponses... Et deux constats en guise de conclusion : l'entraide est essentielle à la généalogie et, de temps de temps, il ne faut pas hésiter à soumettre celle-ci à un regard neuf ...