"Les accords frontaliers passés au 18e siècle entre la France et l'Espagne ont définitivement séparé Valcarlos de la Basse-Navarre et de l'évêché bayonnais auxquels cette paroisse était rattachée depuis sa création" écrit Jean-Baptiste Orpustan dans sa Nouvelle Toponymie Basque, et de préciser : "C'est sans doute le pèlerinage compostellien et le rôle du monastère de Roncevaux qui ont fait le destin de cette "vallée de Charlemagne".
Quand avec mes parents nous passions nos vacances au Pays basque, nous faisions toujours une étape de "ravitaillement" dans les ventas d'Arnéguy sur la frontière. Si mes souvenirs sont bons, seul un pont sur la Nive marquait la limite entre la France et l'Espagne. L'architecture changeait un peu d'un côté à l'autre mais c'est tout. Je savais qu'une partie de ma famille venait de Valcarlos mais je n'avais jamais réalisé avant de me lancer dans la généalogie à quel point les deux villages étaient proches.
De fait, longtemps Arnéguy fut un quartier de Luzaide, le nom basque de Valcarlos. Dans l'acte de mariage de mes arrière-grands-parents, il est précisé que les parents de Martin, Pierre ou Pedro Etchemendy (ca 1811-1891) et Marie Auzquy (ca 1812-1872), sont domiciliés à Arnéguy mais que lui est né à Valcarlos, côté espagnol et elle à Mendive, un village plus à l'ouest distant d'une vingtaine de kilomètres à peine. Sur l'acte de naissance d'un de ses enfants, il est également précisé que Pierre est sujet espagnol.
Pour cette branche, j'ai eu de la chance, j'en ai retrouvé de nombreuses traces dans les AD64, à Arnéguy, Mendive, Béhorléguy et plus tard, à Saint-Jean-le-Vieux. En revanche, mon arrière-grand-mère, Gratianne Urritzaga, est également originaire de Valcarlos mais je suppose que son acte de naissance est resté en Espagne. J'ai trouvé une famille Urritzaga à Arnéguy mais hélas, pas elle. Je suis un peu coincée d'autant qu'autour de moi, personne ne peut me donner sa date de naissance.
Je ne crois pas que de leur vivant, le fait d'habiter d'un côté ou l'autre de la frontière au gré des traités, changeait grand chose au quotidien de mes ancêtres. A 95%, ils étaient laboureurs, parlaient le basque, allaient à la messe, faisaient de nombreux enfants, et pour la plupart, n'auront probablement jamais traîné leurs espadrilles du côté de Bayonne ou Pampelune...
Je ne crois pas que de leur vivant, le fait d'habiter d'un côté ou l'autre de la frontière au gré des traités, changeait grand chose au quotidien de mes ancêtres. A 95%, ils étaient laboureurs, parlaient le basque, allaient à la messe, faisaient de nombreux enfants, et pour la plupart, n'auront probablement jamais traîné leurs espadrilles du côté de Bayonne ou Pampelune...
Bonjour,
RépondreSupprimerc'est un plaisir de vous lire car mes ancêtres ont eu la même expérience mais beaucoup plus tôt dans le temps et il est encore plus difficile de trouver des papiers, c'était entre Uztarroz et ste Engrace ...
Jean Antoine Araque
@ Jean Antoine, oui c'est un vrai casse-tête ! J’avoue avoir eu beaucoup de chance avec Geneanet où un généalogiste espagnol avait fait une grosse recherche dans la branche Urritzaga. D'après lui, de nombreux actes de ce côté de la frontière ont été recensés par les Mormons. Avez-vous été voir du côté de FamilySearch ?
RépondreSupprimerBonne chasse aux ancêtres !
Marie