mercredi 16 octobre 2019

Retour d'expérience

Le guide que nous avons coécrit avec Isabelle Louradour, Présidente de l'association de généalogie basque Gen&O est paru le 4 octobre. Une dizaine de jours après sa sortie, j'aimerais partager avec vous ce "retour d'expérience", ma première en tant qu'auteure. Un jour, quelqu'un a dit devant moi : pour réussir sa vie, il faut avoir eu un enfant, planté un arbre et écrit un livre. 

J'ai fait les trois même si, soyons modeste, le sapin planté au lendemain d'un réveillon bien arrosé qui coïncidait avec mon quarantième anniversaire a été coupé depuis, et si ce guide qui se veut avant tout pratique ne sera jamais un best-seller et ne prétend à aucun prix littéraire. Quant à avoir eu deux enfants, si je fais un parallèle avec mon arrière-arrière-grand-mère qui en eut quatorze, ça n'a rien d'un exploit !

Pour expliquer la genèse de ce livre, tout a commencé par une rencontre. La directrice de collection chez Archives & Culture, elle-même auteure de nombreux guides que les généalogistes connaissent bien, m'a proposé l'écriture de ce troisième opus régional (après les Corses et les Bretons). Pourquoi les Basques ? A cause d'une identité forte et d'une généalogie compliquée par le rôle de la maison et de la transmission du patrimoine à travers les aînés garçon ou fille, ce qu'on appelle la primogéniture (laquelle ravit mon côté féministe).

En tant que généalogiste amateure qui avait jusque là surtout procédé de manière empirique, se servant de ses recherches pour nourrir ce blog, si je me suis sentie flattée par cette proposition, j'ai aussi hésité. C'est une chose de raconter des histoires d'ancêtres sur un support numérique que l'on peut modifier à loisir, c'en est une autre de produire un viatique fiable imprimé sur un support papier !

Et puis, il y a tout juste un an, je déjeunais à Bayonne avec Isabelle Louradour et lui parlais de ce projet quand elle lança cette petite phrase : "Et si nous l'écrivions ensemble ?". Et même si je n'avais jamais pensé écrire à quatre mains, j'avoue que je me suis dit que c'était "la" bonne idée. Isabelle, avec son expérience de généalogiste professionnelle et de présidente d'une association qui fait un remarquable travail d'indexation dans les Pyrénées-Atlantiques, serait le binôme parfait.

Je mentirais en disant que toute cette aventure fut "un long fleuve tranquille". Il a fallu accorder nos pas, harmoniser nos styles, faire valoir nos points de vue en tenant compte de nos caractères bien trempés de femmes basques (!). Mais nous avons pu compter sur notre éditrice qui nous a accompagnées avec bienveillance, suggérant ici, modifiant là, et nous faisant profiter de son expérience. Qu'elle en soit remerciée !

Aujourd'hui, ce guide existe et nous en sommes fières. Nous avons, me semble-t-il, évité les écueils du hors-sujet, avons su donner aussi bien des clés pour entamer des recherches que des pistes pour aider à résoudre les fameuses "épines généalogiques" que chacun rencontre un jour. Nous l'avons voulu émaillé d'anecdotes et d'histoires vécues par nos ancêtres basques pour le rendre plus vivant.

Ces quelques jours qui ont suivi la parution du guide m'ont personnellement apporté de nombreuses sources de satisfaction : le voir en rayon chez Mollat* à Bordeaux, apprendre que la Médiathèque de Bordeaux venait de le commander, le découvrir sur les principaux sites de ventes de livres en ligne, savoir que le Mag de Sud-Ouest allait prochainement lui consacrer un article, que mes cousins américain et chilien en avaient fait la promotion sur leurs réseaux respectifs de diaspora basque, etc.

Mais mon plus grand bonheur restera d'avoir vu l'œil de mon père friser lorsque je lui ai remis son exemplaire dédicacé ...     

* Mollat est la plus grande librairie indépendante de France. Créée en 1886, c'est une véritable institution bordelaise !

5 commentaires:

  1. Bonjour Marie,
    Effectivement,l'écriture d'un livre à plusieurs mains n'est pas un long fleuve tranquille.Les moments les plus difficiles sont sans doute les multiples relectures pour tenter de traquer fautes et coquilles.
    Les recherches des autorisations de publier des documents iconographiques ne sont pas simples à gérer.
    Bravo !!!
    Je souhaite une très large diffusion à votre guide généalogique.

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    1. Milesker Philippe, c'est vrai que vous êtes passé par là avec Polo Beyris!
      La relecture et la traque des fautes et coquilles ça n'a pas été le plus dur (c'était mon métier ;=)), et j'espère ne pas en avoir laissé passer...
      La principale difficulté pour moi a été de bien cibler notre propos, de ne pas être comme je l'écrivais "hors-sujet" ni trop "technique".
      Vous me direz ce que vous en avez pensé ?

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  2. Moi je dirais simplement bravo !! Avec ton expérience combinée à celle d'Isabelle Louradour je pense que beaucoup de basques se serviront de vos conseils et des pistes de recherches pour le plus grand bonheur des familles!! Je suis très fière de ton parcours !!!

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  3. Zooooriiiioooonaaaaak Marie !!remettons les choses en perspective, "le voir en rayon chez Mollat" c'est bien mais au FDN cela serait une consécration. (Mi-novembre, je me rends dans la capitale des Flandres inutile de te dire que je vais courir au Furet). Trêve de plaisanterie bravo Marie et au plaisir de te lire mieux encore d ete voir! Bises

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  4. Lire tes billets me donne chaque fois l'envie d’aller visiter le Pays Basque et ses maisons.
    Écrire un livre, alors là ... admiration, Marie !

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