mercredi 11 mars 2015

Vie et mort d'un soldat de la guerre de 1870

Émile Betsellère
Le sujet de ce billet risque encore de "plomber l'ambiance" après celui sur la mortalité infantile mais difficile de s'intéresser à ses ancêtres du 19e siècle sans tomber sur un acte comme celui qui suit. On y apprend que Dominique Eppherre, âgé de 21 ans, est décédé des suites d'une méningite à l'hôpital d'Avignon.

J'ignore où était cantonné le 76e régiment d'infanterie de ligne auquel appartenait ce soldat au nom si familier, au moment de la guerre franco-prussienne de 1870. Peut-être mon jeune aïeul y faisait-il ses classes avant d'être envoyé au front ? C'est vrai qu'on aurait aimé en savoir plus sur les circonstances de sa mort, et si, ce que l'acte de décès ne précise pas, son corps fut rendu à sa famille ou enterré en Avignon.

Nous nous contenterons donc de ce document officiel signé par l’administration de l'hôpital, contresigné par les autorités militaires et visé par le maire de la commune de Barcus. Pour lui rendre un peu de son humanité, je préciserai que ce jeune conscrit était le troisième né d’une fratrie de neuf enfants dans la maison Larrascaburu de Barcus, fils d'Engrace Loge et de Jean Eppherre dit Larrascaburu, laboureur. Il avait quatre sœurs et quatre frères.

Voilà ce qu'écrit Marie-France Chauvirey (in La vie au Pays Basque au temps de Napoléon III et d'Eugénie, Editions Cairn) à propos du Basque et de son rapport à l'armée : "L'uniforme français (ou espagnol) n'a nul prestige à ses yeux ; il ne répugne ni au hasard, ni au danger ni au combat mais la discipline militaire le terrifie [...].

Les Basses-Pyrénées arrivent alors en tête de l'insoumission nationale, avec deux cinquièmes, un tiers et parfois la moitié des insoumis de France. [...]. Et de préciser que le Ministre de la Guerre ordonna de refuser leur passeport aux garçons dans leur dix-neuvième année pour leur éviter de fuir à l'étranger et d'émigrer ...   

2 commentaires:

  1. Super Marie, j'ai pris plaisir à lire tous tes billets, Après avoir travaillé sur les Pays de Loire (44 et 49), c'est amusant de découvrir les us et coutumes du Pays Basque. Pour la petite histoire, tu sauras que le père d'Odette FOURCADE avait pour nom de famille CANDALOT dit CAZEAU. Le "DIT CAZEAU" ayant été abandonné lorsqu'il est monté à la capitale ! Pour ceux qui ne connaissent pas le Pays Basque, ne peux-tu pas envisager de mettre une page supplémentaire avec une carte ; on ne peut pas intervenir sur ta carte simplifiée, donc pas possible de localiser les lieux cités dans tes billets.

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  2. Merci Nath de ce retour. Je prends vraiment beaucoup de plaisir moi aussi à restituer cette histoire sous forme de petites anecdotes. Je découvre aussi des tas de choses sur ma famille et la vie du Pays Basque, en général. Pour ce qui est de la carte, je vais essayer de voir comment mettre un lien plus dynamique avec une carte. A suivre...
    - Fourcade est un nom porté par 9000 personnes en France dont la moitié dans le sud-ouest. Dans le midi, il désigne une maison située à la bifurcation ou la fourche d'un chemin.
    - Cazaux (sous cette écriture), désignait les habitants d'une petite maison ou d'une maison modeste. 6700 portent ce nom aujourd'hui (c'est le nom de JF d’Éléonore...)
    Sources : Les noms de famille des Pyrénées-Atlantiques (Ed. Archives & Culture)

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